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LES SIESTES ACOUSTIQUES

création en 2010

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LES SIESTES ACOUSTIQUES par PHILIPPE DUMEZ

 

Ce serait comme un concert où le public ne saurait jamais trop à quoi s’attendre, si ce n’est à la certitude que ce ne sera jamais deux fois pareil. 
Ce serait comme un concert où les spectateurs seraient invités à s’allonger de tout leur long, quitte à glisser dans les bras de Morphée.
Ce serait comme un concert où il y aurait à peine d’éclairage et guère plus de sonorisation : une expérience d’attention et d’imaginaire.
Ce serait comme un concert où on n’aurait pas le droit d’applaudir entre les morceaux pour ne pas déranger les voisins qui dorment, mais juste à la fin, après le signal donné par le tintement d’une cloche.
Ce serait comme un concert qui ne se terminerait pas par des interminables rappels mais par un goûter où les musiciens et les auditeurs se mélangeraient autour d’odeurs de cannelle et de thé à la menthe.

 

En fait, ce ne serait pas vraiment comme un concert : ce serait plutôt comme une sieste acoustique.

Avant la sieste, il y a le "festin" : une manifestation culturelle dans l’Yonne ayant connu trois éditions et lors de laquelle Bastien Lallemant, après deux invitations, cherche à échapper à la routine en proposant une formule inhabituelle : lui et ses invités jouent au milieu du public, en acoustique et goûtent à la liberté d’être tour à tour meneur et accompagnateur. L’idée va faire son chemin jusqu’à la rue de Charonne à Paris où Bastien, après avoir découvert Albin de la Simone dans une formule intimiste où l’artiste se produit sans micro, propose de réitérer l’expérience pour trois représentations. C’était en 2010. Depuis, il y a joué pratiquement sans relâche le dernier dimanche de chaque mois à 15h et fait voyager son concept.

 

Derrière les siestes, il y a une volonté simple : celle de proposer un spectacle sous le signe de l’imprévu et qui soit aussi divertissant pour le public que pour les participants. Pour garder leur spontanéité, les siestes sont uniquement répétées le jour-même, dans les heures précédant l’ouverture des portes. Le répertoire est composé aussi bien d’originaux que de reprises, de duos que de collaborations.


Autour d’un noyau dur de "siesteurs" (JP Nataf, Holden, Albin de la Simone, Seb Martel, Bertrand Belin...) sont venus de greffer depuis quatre ans plus de 80 compagnons de route, venus de milieux aussi différents que la littérature (Brigitte Giraud, Olivier Adam...), la bande dessinée (Charles Berberian) ou le spectacle vivant (La troupe Les 26.000 couverts). Chaque représentation comporte une part de surprise : c’est autant un lieu de création qu’un terrain d’expérimentation.
On y a aussi bien croisé Nosfell que Dominique A., Vanessa Paradis que Camelia Jordana. C’est aussi un moment où, aussi paradoxal que cela puisse paraitre, on dort aussi parfois à poings fermés : les plus assidus font même le déplacement avec leur coussin ou leur doudou. Certains spectateurs se souviennent avec émotion de Seb Martel se servant des ronflements d’un spectateur comme d’un métronome...

 

Démarrées dans un cadre confidentiel, les siestes ont bénéficié d’un bouche à oreille qui leur a permis de voyager : elles ont été accueillies aussi bien au sein de festivals de littérature que de musique, avec pour principe à chaque fois d’étendre l’invitation aux artistes rencontrés sur place. Elles ont été hébergées au sein de Scènes Nationales comme au cœur de la Maison de poésie à Paris. Elles ont même traversé l’Atlantique pour se jouer à Montréal.

Aussi modestes qu’elles soient, les siestes acoustiques de Bastien Lallemant offrent une expérience qui renouvelle totalement la façon de concevoir un spectacle, aussi bien pour les acteurs de chaque représentation, qui ont la chance de pouvoir s’échapper quelques instants de leur rôle pour jouer les funambules, que pour les spectateurs dont la curiosité est récompensée par des vrais moments d’intimité. Et une belle part de cake en sortant. Sans compter que l’expérience est loin d’être terminée : vu le champ des invités possibles, il faut s’attendre à ce que l’imprévu s’incruste à chaque représentation. Et qu’il ne se contente pas de sommeiller pendant la durée du spectacle en attendant d’être réveillé par le tintement de la cloche.

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BIOGRAPHIE :
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Initiées à l’été 2010, lors du festival Le Festin, par Bastien Lallemant, les siestes acoustiques se sont depuis installées au Théâtre de la Loge à Paris. Le dernier dimanche de chaque mois, une nouvelle sieste s’y déroule accueillant chaque fois de nouveaux artistes.
D’autres siestes se sont déroulées dans différents endroits tels que des festivals de littérature (Manosque, La charité sur Loire) des scènes nationales (Dijon, Grenoble, Mulhouse) des médiathèques, des appartements, un dojo… en France, également à Montréal et Bruxelles.
L’an prochain, outre une nouvelle saison à la Loge, les siestes se tiendront à La maison de la Poésie à Paris, aux Correspondances de Manosque, au Théâtre de la Criée à Marseille, à Amiens, Montréal…
Comme le nom l’indique, ces rencontres se déroulent à l’heure de la sieste.
Le public est invité à s’étendre pour écouter un concert, des musiciens jouent au centre de la salle, enchaînent des musiques, des récits, des fictions sans qu’aucun applaudissement ne vienne rompre le charme.
Ces siestes sont l’occasion pour Bastien Lallemant d’inviter des amis parmi lesquels Albin de la Simone, Seb Martel, Bertrand Belin, David Lafore, Holden, JP Nataf et d’autres encore, et de faire avec eux une musique improvisée, inspirée du répertoire de chacun.
Laboratoires musicaux et acoustiques, les siestes sont imprévisibles, il n’est pas impossible cependant de s’y laisser prendre et de plonger pour de bon. La sieste dure environ une heure, il est conseillé d’apporter son oreiller.

 

Flyer by CHARLES BERBERIAN
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