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TELERAMA  5 JUIN 2019

 Valérie Lehoux 

Il faut du temps pour l’écouter. Et du silence. Bastien Lallemant ne cherche pas à s’imposer. Il est là, avec sa voix grave et posée, son phrasé oscillant entre le Gainsbourg des débuts et le Dominique A des temps acoustiques ; ses chansons claires à la production de dentelle ; et ses textes évocateurs alternant récits et tableaux, qui dessinent un entrelacs de voyages. Sans fracas, ce cinquième album solo nous balade ainsi de souvenirs brûlants (Le Feu) en ode pudique (Ami ami). De désolations discrètes (Danser les filles, sur les stigmates de la guerre) à de sages résolutions (Fuir au combat, sur les vertus du lâcher-prise, voire de l’échappée). De séparations feutrées (Avant midi) à d’incertaines mais prometteuses errances (Nous dormirons la nuit au chaud). Pour servir cet univers de demi-teintes subtiles, Lallemant s’est entouré d’un quatuor de choix : JP Nataf, Babx, Seb Martel (qui accompagna jadis Camille) et le batteur de jazz Fabrice Moreau. Des musiciens aussi délicats que ses drôles de chansons, mélancoliques et pourtant lumineuses.

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